Médiation par l’animal en établissements de soins – Psychotrauma

Contenu de la formation
Psychotrauma avec la médiation par l’animal

Comprendre le psychotrauma et ses effets ou pourquoi la médiation par l’animal est une approche privilégiée du psychotrauma. E. DEGEORGES Psychologue clinicienne

•  Constitution de l’appareil à penser / Pare-excitation
•  Objet secourable interne
•  Bons et mauvais objets / Angoisses primitives
•  Etat de détresse
•  Traumatisme définition, caractéristiques
•  Le cerveau : traitement de l’information
•  La mémoire traumatique
•  La répétition traumatique
•  La transmission du trauma ou le transgénérationnel

Processus d’individuation – séparation mère-enfant / appareil à penser – Constitution du pare excitation

• Dépendance primaire : mère nourrisson / Accordage affectif
• Apprentissage de la perte de l’objet et retrouvaille : jeu de la bobine
• Construction d’un objet interne secourable / Bon objet interne
• Appareil à penser qui se construit / représentations de soi et de l’autre
• Processus de séparation / individuation
• Constitution de son propre pare excitations

Lien d’attachement

 L’attachement au donner de soins principal sert de base de sécurité à l’enfant pour explorer l’environnement.
 Disponibilité de l’adulte,
 Qualité des soins dispensés,
 Caractère approprié et ajusté des réponses aux signaux de l’enfant,
 Concourent chez le bébé au fil des soins a acquérir un sentiment de sécurité et de confiance en sa valeur personnelle.
 Entre 0 et 2 ans, l’enfant intègre donc une capacité à être en lien avec une figure d’attachement stable
 Cela constitue la capacité à développer des liens d’attachement.

Traumatismes relationnels précoces

 Chez l’enfant qui a vécu des traumatismes relationnels précoces de façon récurrente et prolongée, le corps est en perpétuelle alerte, prêt pour des expériences de stress extrême.
Ses modèles internes d’interaction sont rigides et limités.
Les réponses neurobiologiques à la peur peuvent inhiber la capacité de l’enfant à se sentir en sûreté, protégé, soigné de façon réelle.
 Exemple clinique : Yanis nourrisson de quelques semaines…

• Un événement traumatisant est caractérisé par :

 Un événement qui confronte à la mort « en face » : voir quelqu’un mourir ou croire qu’un proche va mourir et que l’on va mourir ;

• Peur intense (effroi traumatique);
• Impuissance : Qualité accablante et incapacitante ;
• La mise en échec de la pensée : l’expérience ne peut être contenue par la pensée dans le psychisme.
• Effondrement de la capacité à transformer les éléments bêta en éléments alpha (Bion)

LE cerveau, traitement de l’information (1)
 Le cerveau reptilien et le système limbique forment « le cerveau émotionnel », « Le corps n’oublie rien », Bessel Van Der Kolk, 2014
Au cœur du système nerveux central, il veille à notre bien-être. Il traite les infos de manière globale
 2ème année de vie de l’enfant
 Le néocortex, est le cerveau rationnel commence à se développer. (se tenir tranquille, contrôler ses sphincters, utiliser des mots plutôt que des agirs, comprendre des idées abstraites, symboliques, faire des projets, créativité)
 Les lobes frontaux sont aussi le siège de l’empathie, la capacité d’éprouver des sentiments pour autrui (« neurones miroirs » dans le cortex / « wifi neuronal »)

LE cerveau, traitement de l’information (2)

 Le cerveau émotionnel est le premier à traiter l’information entrante (infos reçues par les oreilles, yeux, toucher, kinesthésie etc.)
 Elles sont dirigées vers le Thalamus, le cuisinier qui intègre les éléments dans la soupe de la mémoire autobiographique
 Elles sont retransmises à l’Amygdale qui interprète la signification émotionnelle. C’est le détecteur de fumée du cerveau
 Si danger : infos envoyées à l’hypothalamus pour se défendre (sécrétion hormones de stress : cortisol et adrénaline) : voie basse
 Si pas de danger, l’info est transmise par la voie haute : du thalamus, via hippocampe, le gyrus cingulaire vers le cortex préfrontal (cerveau rationnel) C’est la tour de guet qui offre une vue d’en haut de la scène

SITUATIONS TRAUMATIQUES POUR L’ENFANT (1)

 Face à un parent qui se laisse malmener, qui ne réagit pas face à l’opposition de l’enfant : culpabilité intense à l’égard des mouvements internes qu’il ne maîtrise pas;
 C’est un abandon de l’enfant face à un envahissement pulsionnel interne.
 L’enfant a deux choix : continuer à s’opposer au risque de devenir tyrannique ou céder au « faux self »
 Face à l’alternance imprévisible (surinvestissement / désinvestissement) : expériences d’empiètement sources de stress extrême et de tension débordante.
 L’enfant réagit par des manifestations de surexcitation, de déplaisir puis de désorganisation et enfin de détresse.
 Les soins sont apportés de façon anarchique, sans régularité, sans permanence dans la qualité de la présence émotionnelle du parent, sans rythme repérable par l’enfant.
 L’enfant est maintenu dans un état d’insécurité, d’incertitude permanent. L’établissement des fonctions anticipatrices paraissent gravement compromis.
 La défaillance des soins corporels : le parent n’arrive pas à prendre soin du bébé

Séance de médiation par l’animal pour les enfants entre 4 à 8 ans, Reprendre confiance en soi : « le plaisir de jouer et apprendre »

Objectifs :

• Renforcer l’estime de soi
• Reconnaitre et verbaliser les émotions ;
• Revalorisation de l’enfant qui identifie les besoins, les verbalisent, y répond de manière symbolique et aide à la concrétisation et en récoltant la joie de l’animal ;
• Résolution de problème : apprendre de manière ludique au travers de l’animal ;
• Entraide et collaboration avec l’animal ou entre enfants.

Dans cette séance l’animal est présent mais pas central. Il représente une surface de projection pour les enfants qui lui attribuent des sentiments, des émotions, des pensées. L’animal n’interviendra que pour la phase de recherche soutenue par l’enfant qui l’encourage et le félicite ou le console s’il n’y arrive pas.

« La relation homme animal » ou comment aborder la question des relations

Objectifs :

• Aborder les conflictualités internes ;

• Verbalisation de ses pensées, craintes, émotions ;
• Apprendre à respecter les avis et réflexions des autres ;
• Accéder au doute, aux questionnements … Aimer penser ensemble, avoir plaisir à penser, échanger, partager ;
• Estime de soi : oser parler en public et exprimer son avis ;

Comment prendre soin de soi aussi face à la clinique du psychotrauma grâce à son Co thérapeute